Après six mois passés au Fouta, une zone rurale au Sud de la Mauritanie et au Nord du Senegal, la mission d’accompagnement à la gestion des ordures ménagères et de projets environnementaux de Pierre touche désormais à sa fin. Pour l’occasion, nous avons voulu vous en dévoiler davantage sur lui, son ressenti de l’expérience vécue et la vie au Sénégal.
1 – Peux-tu te présenter rapidement ?
Je m’appelle Pierre, j’ai 21 ans et je suis originaire de Paris. Je poursuis des études d’ingénieur mais je suis actuellement en semestre de césure pour réaliser une mission de service civique à Méri, au Sénégal.
2 – Qu’est ce qui t’as attiré dans cette mission proposée par l’AVD ?
Plusieurs choses ! Tout d’abord, je voulais découvrir quelque chose de nouveau et avoir une expérience qui sorte du cadre études/travail. Le caractère de la mission « sur le terrain », travailler sur des sujets de société tout en vivant avec les locaux était ce que je recherchais. Je souhaitais également me rendre utile, ici en l’occurrence en apportant mon soutien à la commune de Méri dans leurs démarches environnementales.
3 – Avais-tu déjà voyagé en Afrique avant ? Pourquoi as-tu décidé de partir au Sénégal ?
Non jamais ! A vrai dire, je n’ai pas choisi cette mission avec une attente concernant un pays en particulier, c’était avant tout la mission en elle-même qui m’intéressait. Je ne connaissais pas du tout le Sénégal et je me suis dis que ça pourrait être une belle découverte.
4 – A quoi ressemble une journée type en tant que volontaire ?
Tous les matins je vais à la mairie pour travailler et je rentre à la maison vers 14h00 pour prendre le déjeuner avec la famille. Après le repas, il y a le rituel de l’ataya, le thé sénégalais, qui se fait en trois étapes et qui est l’occasion de discuter et se reposer. Généralement, vers 16h00 je quitte la famille soit pour travailler sur des projets perso ou pour faire des activités avec les enfants (promenades, baignade au fleuve, jeux, etc).
5 – Quels a été la plus grande difficulté de ces six mois ?
Je dirais sans aucun doute la chaleur ! Durant la saison sèche les températures pouvaient atteindre facilement 47/48 degrés, et cela rend forcément le quotidien un peu difficile. La barrière de la langue pouvait également être une difficulté à certains moments, mais ça ne m’a pas dérangé plus que ça.
6 – Quel est ton meilleur souvenir ?
Il n’y a pas vraiment de meilleur souvenir, c’est plus le quotidien de manière générale qui est un bon souvenir. Les après-midis au fleuve avec les enfants, les moments d’échanges avec les collègues de la mairie… C’est un tout qui fait de cette mission une belle expérience.
7 – Culturellement parlant, quelles sont les différences entre le Sénégal et la France qui t’ont le plus marqué ?
Je dirais la vie en communauté. Ici il y a une vraie culture du partage, de l’accueil. Les Sénégalais vont toujours t’inviter à te joindre à eux, partager un repas, boire le thé… En comparaison avec la France, j’ai aussi remarqué une forte présence de la religion.
8 – Quelles qualités, professionnelles et personnelles, as-tu acquis grâce à cette expérience ?
Je dirais sans doute l’adaptabilité et l’ouverture d’esprit. La découverte culturelle et la rencontre avec les gens m’ont beaucoup appris.
9 – Si tu devais résumer ta mission en un mot, ce serait lequel ?
« Teranga » qui peut être traduit comme « l’hospitalité », et qui est un peu le maître-mot ici ! C’est aussi une des premières choses que l’ont m’a dit à mon arrivée « Bienvenue au pays de la teranga ». Ce mot prend tout son sens pour moi aujourd’hui, car après avoir vécu au Sénégal, je sais à quel point l’hospitalité et le partage sont des valeurs essentielles aux Sénégalais.
10 – Enfin, quels conseils donnerais-tu aux futurs volontaires AVD Sénégal ?
N’oubliez pas la crème solaire et l’anti moustique !
L'expérience de Pierre en quelques photos
Entretien réalisé par Manon Thielin, volontaire AVD Sénégal présente pour une mission de 6 mois au sein de la commune de Méri.